Berlin, ton danseur est la mort est une pièce de théâtre contemporaine et musicale, écrite au début des années 80 par Enzo Cormann.
Elle est extrêmement originale par sa forme et son sujet. Tout d’abord, par son écriture : un mélange de poésie et de prose, de lyrisme et de simplicité, une oralité parfois douce, parfois brutale, qui lui donne un aspect cinématographique tout à fait rare au théâtre.
Cette pièce traite de la montée du nazisme à Berlin, à la veille de la plus terrible des guerres que l’humanité ait connue. L’auteur évoque à plusieurs reprises l’antisémitisme, le racisme et l’homophobie omniprésents dans l’organisation nazie, et l’horreur de la déshumanisation. Comment ne pas avoir les images d’archives en tête, comment ne pas entendre Hitler proférant ses discours haineux, ou les pas ordonnés et systématiques des soldats SS ? Comment ne pas voir Charlie Chaplin sur son globe dominant le monde ? ou la vision terrible des cadavres squelettiques dans les camps de la mort ? Plus qu’une simple histoire théâtrale, c’est un véritable devoir de mémoire que nous livre Enzo Cormman.
Le théâtre prend alors toute son importance car il devient nécessaire. Il permet au monde de se souvenir et de ne jamais oublier. « Parce que nous ne sommes pas là pour nous plaindre mais pour changer le monde… »